Alors que le 24 mars marque la Journée mondiale pour la fin de la pêche, cette année c’est aussi la date choisie pour la sortie du documentaire Seaspiracy, et cela n’est pas un hasard. Dans la lignée de Cowspiracy également réalisé par Kip Anderson, Seaspiracy enquête sur les ravages infligés par les humains aux espèces marines, et met au jour certains des secrets les plus dérangeants de l’industrie de la pêche.
Les poissons ont droit à la protection eux aussi
Malgré le fait que les poissons aient des systèmes nerveux similaires aux nôtres et qu’ils peuvent ressentir la douleur, ils sont généralement abattus sans que personne ne se préoccupe de leur bien-être. Ils souffrent horriblement dans les filets, au bout des hameçons et sur les ponts des bateaux de pêche, suffocant lentement, jetés dans la glace ou éventrés alors qu’ils sont encore conscients. Parce qu’ils ont l’air différent de nous, qu’ils ont des écailles à la place de la peau et des branchies à la place des poumons, et que leurs sons ne nous sont pas audibles, les poissons sont souvent incompris et négligés – pourtant, nous avons beaucoup en commun avec les animaux marins.
Les scientifiques les plus reconnus s’accordent sur le fait que les poissons ressentent la douleur. Comme l’a écrit la biologiste Victoria Braithwaite, « Il y a autant de preuves que les poissons ressentent la douleur et souffrent qu’il y en a pour les oiseaux et les mammifères ». Des capacités émotionnelles et un attachement affectif ont aussi été décrits chez plusieurs espèces et certaines montrent des comportements sociaux complexes où les individus se reconnaissent entre eux et se comportent différemment face à des individus familiers ou non. Certains poissons sont capables d’utiliser des outils et peuvent avoir des personnalités bien distinctes, ils sont capables d’apprendre et de retenir de nouvelles informations et communiquent grâce à une variété de sons à basse fréquence.
La pêche détruit les océans… et la planète bleue
On estime que les humains tuent plus de mille milliards d’animaux marins chaque année pour leur alimentation. Pour donner un ordre de grandeur, il y a environ 10 à 30 fois plus d’animaux abattus chaque année dans le cadre de la pêche que dans l’élevage d’animaux terrestres. Parce que les humains pillent les océans, les populations chutent de façon drastique et de nombreuses espèces sont proches de l’extinction. Selon une étude parue dans la revue Nature en 2003, 90 % des populations de gros poissons ont été décimés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
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